Une histoire de permaculture …. à la commission jardin de Coteaux21 (1ère Partie)
Tout commence par des balades autour de la maison et des rencontres avec de jolis hérissons de toutes les couleurs, posés face aux jardins. Les hérissons, de fil en aiguille, nous guident vers les réunions de Coteaux21 où nous entendons parler de buttes magiques où poussent d’extraordinaires légumes…
La permaculture plante ses graines petit à petit dans nos imaginaires de jardiniers privés d’un rendement minimum: il faut dire que la terre est plutôt ingrate dans le coin, les tomates se font désirer, les courgettes végètent et les vers de terre ont dû voir leurs dents pousser, à creuser une glaise qui doit produire de belles poteries mais qui semble plutôt fâchée avec tout ce qui est comestible dans un jardin…
Nous prenons conseil auprès des jardiniers amis du hérisson, et l’automne venu, c’est décidé, nous nous mettons au sport: remuer des mètres cubes de terre, plutôt que de soulever inutilement de la fonte… et creuser trois fosses, c’est une vraie activité physique!
Première étape passée. Pas la plus facile.
Trois mois plus tard, nous avons creusé trois rectangles de 1m20 sur 5m et nous avons comblé ces fosses de bois mort, branchage, feuillage, tonte fraîche au printemps , terre mêlée de compost et de fumier de cheval… quelques week-end et belles suées plus tard, ont surgi de terre trois belles buttes où les vers de terre s’ébattent enfin à leur aise. Ils ont perdu toutes leurs dents et pourraient presque sourire.
Deuxième étape terminée, ça prend forme…
Les beaux jours sont déjà là et nous n’attendons pas les saints de glace pour planter courgettes, tomates, aubergines, basilic, fraisiers, poivrons, salades, aneth, capucines, soucis et concombres, attentifs à la façon dont tout cela va pousser. Le contraste avec les années précédentes est saisissant: tout pousse plus vite, plus fort… Il faut arroser au début car les racines ne sont pas encore assez profondes pour aller chercher l’humidité accumulée au niveau du bois mort dans les fosses, mais très vite, les tomates et les courgettes se débrouillent seules et envahissent le moindre espace disponible.
Troisième étape achevée.
Les abeilles ne sont pas fainéantes, tout pousse et fructifie. Pour rendre la vie difficile aux limaces et aux escargots très gourmands les années passées dans le potager "classique", , nous avons tapissé les allées autour des buttes de BRF et cela a repoussé de façon sensible les mauvaises herbes comme tout ce qui bave.
Il a fallu déterrer des centaines de pousses de chiendent, disséminées et replantées par le motoculteur lors du mélange terre-fumier-compost, mais passées ces moments d’arrachage nécessaires, les buttes sont désormais déjà très productives en courgettes,salades et concombres, fraises, tous les jours! Nous avons mis du BRF autour les plants pour garder l’humidité et ce n’est pas du luxe car ça chauffe en ce moment…
Nous attendons désormais avec impatience que les tomates rougissent et nous calculons tous les repas à faire avec les amis et la famille, tant la "récolte" qui se prépare est prometteuse…
Bien sûr, il y a l’oîdium (pchitt-pchitt de savon noir et bicarbonate), le mildiou (bouillie bordelaise) qui guettent toujours… mais pour l’heure, plus besoin de remplir le sac de courses avec autant de légumes, ils sont sous les fenêtres… bio, abondants et toujours frais.
Alors comme dirait -presque- p’tit Gibus dans La Guerre des boutons, "Si j’aurais su… j’aurais fait ça avant!!."
Deux convertis aux buttes de permaculture, ravis,
Venez partager notre expérience à la commission jardin de Coteaux21