En effet, au lieu de vous désespérer de voir pousser ces feuilles, réjouissez-vous et coupez-les au couteau. Avec certaines précautions, vous pouvez les manger (j’y reviens plus loin), mais si vous n’avez pas faim, récupérez-les quand même car elles font un excellent activateur de compost.
Elles font un engrais liquide, aux vertus semblables au purin d’orties. La recette est simple : placez 1 kg de plantes dans 10 litres d’eau, laissez fermenter 15 jours à 20°C, filtrez. Diluez cet engrais dans de l’eau à 5 ou 10 % et versez au pied de vos plantes.
Vous pouvez aussi placer des feuilles de consoude sèches au fond des trous de plantation de tomates et de pommes de terre.
Elle plonge ses racines à plus de deux mètres. La consoude joue donc ce rôle vital pour les jardins de remonter des minéraux à la surface, comme la potasse dans ses feuilles, ce qui explique leurs vertus fertilisantes.
Les fleurs de la consoude attirent beaucoup d’abeilles et d’insectes. À noter à ce sujet une anecdote : les jeunes fleurs de consoude sont rose/rouge, tandis qu’elles deviennent bleues en arrivant à maturité.
Les jeunes fleurs de consoude sont roses, et donc invisibles pour les abeilles qui passent à côté sans les voir et sans les déranger.
Arrivées à maturité, les fleurs deviennent bleues et attirent ainsi les pollinisateurs.
Ce changement de couleur n’est pas un hasard.
En effet, les abeilles ne voient pas le rose. Cela permet d’éviter qu’elles ne viennent butiner les fleurs trop tôt, ce qui serait nuisible pour la plante. En devenant bleues, les fleurs peuvent attirer les abeilles au bon moment, lorsque leur intervention permet la pollinisation. Tous les insectes sont concernés.
La consoude était traditionnellement regardée comme comestible crue ou cuite. Elle est particulièrement douce au printemps. Les gourmets connaissent d’ailleurs le filet de sole végétale, fait avec des feuilles de consoude.
Mais des analyses chimiques ont récemment montré qu’elle contient des alcaloïdes toxiques pour le foie. Elle a même été classé comme plante vénéneuse en 2011.
Cependant, ce classement a plus été fait par prudence, que sur des bases scientifiques solides. En effet, ces composés toxiques sont surtout présents dans la racine. Or, ce sont les feuilles que mangeaient les gens autrefois.
L’herboriste Anny Schneider recommande dans son excellent livre « Plantes sauvages médicinales » (éditions de l’Homme), de consommer la feuille jeune en soupe, en gratin, en quiche ou en omelette.
Tout l’article provient de ce site (y compris la recette du filet de sole végétal): https://www.santenatureinnovation.com/indispensable-consoude/