Le compost, mode d’emploi

Varier les apports dans son composteur est indispensable. Des doutes peuvent persister quant aux ingrédients acceptés.

Toute activité de jardinage nécessite le port de gants. Ils protégent vos mains des risques d’accidents, des manipulations d’outils et améliorent votre confort.

 

🔎 Zoom sur les résidus de jardin

Puis-je mettre de la tonte dans le composteur ?

OUI, C’EST POSSIBLE, mais à petite dose !

Deux solutions :
1. Laisser la tonte sur place en pratiquant la technique de la « tonte mulching ».
Cela consiste à couper l’herbe très finement et à la laisser au sol. L’herbe fraichement coupée laissée sur place offre un paillis naturel à votre pelouse qui permet de maintenir un bon apport d’humidité et de limiter le dessèchement. Cette pratique permet à la fois de ne plus ramasser l’herbe et de fortifier votre gazon.
2. Déposer dans le composteur, avec précautions.
Fraîche : en toute petite quantité en mélangeant bien avec d’autres résidus de jardin.
Sèche : en petite quantité aussi, au fur et à mesure, en l’intégrant en fine couche avec d’autres résidus de jardin.
⚠️La tonte doit toujours se trouver dans votre composteur en petite quantité. Dans le cas contraire, elle étoufferait la matière présente dans votre composteur et, donc, générerait des mauvaises odeurs.
A noter : étaler quelques jours la tonte sur une faible épaisseur pour la faire sécher avant de la composter ou l’utiliser en paillage.

🔎 Zoom sur les déchets alimentaires
Puis-je mettre des coquilles d’oeufs dans le composteur ?

OUI, C’EST POSSIBLE !

Les coquilles d’œufs sont composées de carbonate de calcium (essentiel dans l’équilibre des sols). Avant de les composter, pensez à les écraser pour réduire leur volume.
Les petits morceaux de coquilles qui constituent une matière inerte, resteront intacts et vous les retrouverez dans votre compost mûr. Ce n’est pas gênant, car leur dissolution s’opérera dans le jardin au contact du sol.

Les coquilles de moules, huîtres et autres coquillages nécessiteraient d’être broyées pour être intégrées dans un composteur. Elles sont donc à éviter, car elles resteront en l’état pendant très longtemps. Vous avez les moyens de les broyer ? Bonne nouvelle, elles seront un apport de calcium intéressant pour la matière de votre composteur.

 

Le saviez-vous ?

 

Ne pas confondre le compost et le terreau : 2 substrats bien différents !

 

Le compost est une matière organique vivante.
C’est le résultat obtenu au bout de plusieurs mois, suite à la décomposition des déchets alimentaires mélangés à des résidus de jardin (indispensables à la fabrication d’humus), en présence d’oxygène. Cette matière est naturellement riche en éléments organiques, bactéries et champignons nécessaires au sol et donc aux plantes.

 

A la différence du compost, le terreau est un support de culture neutre, stable et stérile. Dans le commerce, il est souvent composé d’un mélange de matières organiques et minérales, parfois enrichi pour répondre à des besoins spécifiques des plantes.
Il nourrit sur le court terme mais n’améliore pas la structure du sol.

Bon à savoir : à la maison, il est possible de le produire soi-même à partir de feuilles mortes, etc., décomposées.

Le compost se rapproche fortement de l’humus forestier : il améliore la structure des sols et sa capacité de rétention d’eau, et enfin apporte des éléments nutritifs au sol. Trois bonnes raisons de se lancer !