« Simplifiez, simplifiez ! » : telle est l’invitation de Thoreau dans ce chef-d’œuvre de la littérature américaine qu’est Walden. Au printemps 1845, l’écrivain a décidé de vivre cette expérience d’un quotidien fait de peu de choses et qui s’abandonne à la présence de la nature. « Ne devant rien à personne, travaillant juste assez pour pouvoir se nourrir, se vêtir et se chauffer, et surtout, surtout jouissant à profusion des dons du monde. Les bruits et les couleurs, les dessins des paysages, les rencontres animales, les brises du matin ou les caresses du soleil : ce seront ses uniques richesses pendant près de mille jours », résume le philosophe Fréderic Gros dans sa préface. Ce dernier souligne combien cette « vie dans les bois » allait bientôt résonner comme un appel au renouveau et à l’insoumission : « Tout est là : il ne s’agit pas d’accumuler, d’avancer, ni même de croire, mais de revivre à soi-même, de se surprendre, de se recommencer. »
Un renouveau auquel la nature toujours nous éveille dans ces pages visionnaires.
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