L’Union européenne (UE) a une lourde responsabilité dans la lutte contre le changement climatique et la protection de la biodiversité. Les choix faits par le Parlement européen qui sera élu en juin prochain seront décisifs, non seulement pour l’environnement mais aussi pour nos droits ! L’Europe peut être un outil puissant pour faire avancer les causes que nous défendons comme la protection de l’environnement, la paix et les droits humains.
La France, un poids lourd du Parlement
En France, le scrutin aura lieu le 9 juin. C’est une élection par listes, en un seul tour. Les listes ayant obtenu plus de 5 % des suffrages exprimés se partagent les sièges proportionnellement à leur nombre de voix.
Les Françaises et Français vont élire 81 eurodéputé·es (sur 720 au total), soit plus de 11 % des sièges de l’hémicycle – la deuxième nationalité la plus représentée (après l’Allemagne). La France a donc un poids important au Parlement !
Les missions du Parlement
Le Parlement est chargé de négocier et d’adopter les législations (directives, règlements) proposées par la Commission européenne, qui s’appliqueront ensuite dans les États membres. Il établit et approuve le budget de l’Union européenne, et élit la présidence de la Commission.
Un impact dans notre vie quotidienne
Les décisions du Parlement européen ont des conséquences concrètes dans notre vie quotidienne : sur la qualité de l’air que nous respirons, sur les aliments que nous mangeons et, plus largement, sur l’ensemble des produits que nous consommons dans le “marché unique”, mais aussi sur notre santé et sur notre pouvoir d’achat. Pour rappel : 80 % de la législation française en matière d’environnement est d’origine communautaire !
Une responsabilité décisive pour le climat
D’après les données de la Commission européenne, les 27 pays membres représentent le quatrième émetteur de gaz à effet de serre dans le monde avec près de 7 % des émissions, derrière la Chine, les États-Unis et l’Inde. Historiquement, l’UE à 27 est responsable d’un sixième des émissions de CO2 liées aux énergies fossiles et à l’industrie cumulées depuis le début de l’ère industrielle. Par ailleurs, les États membres ont “délocalisé” une partie de leurs industries : ils importent massivement des produits fabriqués sur d’autres continents, notamment en Chine. L’UE a donc une responsabilité historique dans le changement climatique, doit faire sa juste part de l’effort dans la lutte contre le dérèglement de notre climat et montrer l’exemple aux autres pays.
Ne pas voter, c’est prendre le risque de donner les clés de l’Europe à des partis rétrogrades en matière d’environnement
Les élections à venir auront des retombées directes sur notre vie de tous les jours mais aussi, de par le poids international de l’Europe, bien au-delà de nos frontières. Les acquis obtenus sur les plans environnemental et social doivent être concrétisés et renforcés. L’enjeu est trop important pour ne pas se mobiliser ! D’autant que le Rassemblement national, hostile à la protection de l’environnement, à l’égalité des droits et au progrès social, arrive en tête des sondages… Ne pas aller voter le jour J, c’est prendre le risque de laisser les clés du camion à des partis réactionnaires… et de filer droit dans le mur.
Greenpeace appelle les jeunes et l’ensemble de la population à voter aux élections européennes afin de favoriser l’adoption de mesures fortes pour l’écologie et la justice sociale et éviter toutes régressions catastrophiques.
COMMENT LES PARTIS POLITIQUES VOTENT-ILS SUR LES QUESTIONS ENVIRONNEMENTALES ?
Vous trouverez ici , en page 11, un tableau très parlant qui récapitule qui a voté quoi sur les enjeux climatiques et environnementaux lors de la mandature 2019-2024.
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