La semaine dernière, un cap symbolique a été franchi à Caen : le 200ᵉ passage à petite faune terrestre a été créé dans un jardin privé, dans le cadre du programme “Piqu’en Ville”, porté par le Groupe Mammalogique Normand (GMN).
Ce projet, lancé en 2021, vise à favoriser la libre circulation du Hérisson d’Europe et d’autres petits animaux à travers les jardins urbains.
Ces petits aménagements, aussi discrets qu’efficaces, consistent à créer des ouvertures dans les clôtures ou murs séparant deux propriétés, permettant ainsi aux hérissons et autres espèces de se déplacer, de chercher de la nourriture, un abri, ou un partenaire… sans devoir emprunter les routes, souvent mortelles pour eux.
Depuis ses débuts à Caen, “Piqu’en Ville” connaît un réel engouement.
318 jardins se sont engagés dans la démarche, 201 passages ont été créés, et 255 propriétés sont désormais connectées entre elles.
Forte de ce succès, la Ville de Caen a décidé de renouveler son partenariat avec le programme pour l’année 2025, permettant à de nouveaux habitants de rejoindre l’aventure.
À l’échelle régionale, le projet s’est étendu à 19 communes normandes, totalisant 580 jardins et espaces publics participants, 360 passages créés et 434 propriétés reliées.
Le Groupe Mammalogique Normand poursuit activement sa recherche de nouveaux jardins volontaires à Caen et dans les autres communes partenaires.
Les critères sont simples : posséder un jardin clos, être prêt à accueillir un petit aménagement, et vouloir agir concrètement pour la biodiversité locale.
À hauteur de jardin, c’est un réseau vivant et discret qui se tisse, au service d’un animal emblématique, mais aussi au bénéfice de tout un écosystème.
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